Quand on est adulte, c’est parfois au bureau que l’on peut se faire de nouveaux camarades. Un lieu où l’on vit des aventures qui créent des liens, où le temps permet de se connaitre, où on se dévoile un peu, forcément.

Ce terrain de jeu est parfois propice aux amitiés, mais cela on ne le sait souvent qu’après, lorsque les vies professionnelles se séparent sans que les liens se rompent. C’est lorsque l’on n’est plus obligé de se voir, à la machine à café ou en réunion, mais que l’on conserve l’envie d’être ensemble, que l’on en est vraiment sûre.

Je ne sais pas si je tirerai beaucoup de bénéfices de mon expérience professionnelle actuelle : la fin, vécue dans la douleur, me fait dire que non.

En revanche, je sais que celui qui m’a supporté presque 3 ans, d’abord dans un bureau parisien dans lequel nous cohabitions puis au fin fond de cette zone industrielle de banlieue, et qui part aujourd’hui, va me manquer terriblement.

D’ailleurs, je ne réalise pas que lundi il ne sera plus là.

Qui sera le confident de mes colères, de mes angoisses ou de mes coups de gueule ?

Avec qui vais-je rire de ces petits riens que nous démasquions dans la nature humaine ?

Qui sera mon allié dans la tourmente ?

Qui comprendra mes humeurs changeantes et me donnera envie de rompre le silence ?

Qui me donnera la pêche, l’envie d’avancer ?

Qui m’aidera à réfléchir, à me poser, à changer d’angle de vue ?

Qui me motivera dans mes nouveaux projets ?

Ce que nous partagions déjà à l’extérieur va se poursuivre, je l’espère et le crois sincèrement.

Mais ce qui faisait notre quotidien, lui, va disparaitre.

Hier soir, la petite fête que tu avais organisée était à ton image : joyeuse, conviviale, décontractée et bienveillante. Tu nous as fait rire, comme d’habitude, et tous t’ont dit que quelque chose de toi leur manquera.

Je l’ai bien caché mais je suis dévastée.

Bonne route M.Rigolo !

Monsieur Rigolo

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