Money, money, money...

Les hostilités semblent ouvertes, c’est déjà la panique.

Parce qu’il fallait consulter les instances représentatives du personnel en amont de la procédure d’ouverture de redressement judiciaire, nous voilà dans une période entre deux où l’entreprise n’est pas encore officiellement en RJ, mais où tout le monde le sait déjà, en interne comme en externe.

La grosse machine se met en route et chacun se demande ce qu’il doit faire :

Dois-je encore m’investir et travailler pour une entreprise qui sombre ?

Dois-je demander un acompte sur mon salaire de janvier puisque je sais que je risque d’être payé en retard ?

Dois-je faire confiance à ces dirigeants qui me disent qu’il y a encore de l’espoir, qu’un projet de continuation ou de cession est encore envisageable ?

Le service paye est assailli de demandes d’acompte, certains avançant l’argument « qu’il faut prendre maintenant ce qu’il y a à prendre ».

Le CE, que nous avons consulté et qui a désigné au son sein la personne habilitée à être entendue par le Tribunal de Commerce, a fait profil bas et a pris, collectivement, un air très responsable… tout en réclamant le versement de sa dotation de 2014 – que nous n’avions pas versée – indiquant opportunément que cela était constitutif d’un délit d’entrave…

Il y a des jours comme cela, où tout fout le camp. Surtout l'argent.